L’enseignement en présentiel devient de plus en plus difficile par ces temps qui courent à cause de la pandémie du Covid-19 et son lot de confinement. Au plan mondial, l’UNESCO et les instances de régulation s’y penchent pour proposer des alternatives valables qui ne puissent pas créer ou aggraver le clivage entre les riches et les pauvres.

Au Congo démocratique, les conditions fixées par les techniciens en santé et répercutées par les autorités politico-administratives imposent entre autre une distanciation qui ne favorise guère le fonctionnement normal des écoles. Les salles de classe n’étaient pas préparées pour le respect des normes barrières imposées pour la tenue d’un rassemblement, fût-il dans le but de dispenser les cours.
Que faire alors pour ne pas laisser les enfants perdre les bonnes habitudes des études ? Plusieurs enfants ont sombré dans l’inactivité intellectuelle et ont perdu le goût des études. Regarder la télévision à longueur des journées est devenue leur principale occupation quand les parents ne leur imposent pas des tâches domestiques ou un petit commerce au coin de la parcelle pour « tuer le temps« .
Soucieuse de l’avenir de ses élèves qui avaient déjà du mal à se distinguer parmi les jeunes de leur âge par leur amour de la science et de l’école, « Les Gazelles » ont voulu saisir la balle au bond et souscrire à un enseignement à distance (EAD).
Une formation de deux jours à suffi pour affûter les armes des enseignants afin de penser organiser des activités d’apprentissage en ligne. Il est vrai que le Ministère de tutelle, en l’occurrence, Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, avait déjà ouvert la piste avec une chaîne de télévision qui diffuse des enseignements que tout le monde peut suivre. Mais aucun suivi n’est assuré, d’autant que les activités ne sont pas interactives ni personnalisées. Les élèves de toutes parts suivent des cours dispensés par les enseignants qui ne sont pas les leurs et donc, qui ne tiennent aucun compte de leur niveau réel : seul importe le respect du Programme National. Aucune sanction ne peut s’en suivre car, aucun contrôle de connaissance n’est envisagé.
Si la fermeture des écoles perdure, ce genre de cours n’apportera aucune amélioration de notre système éducatif.
Par contre, les tentatives de personnalisation qu’offrent les officines d’informatique aux écoles de demeurer en contact avec leurs élèves à travers des plateformes strictement intimes, semblent mieux réussir dans cette entreprise d’enseignement à distance.
Pour « les Gazelles », il suffira d’un abonnement bon marché et d’une connexion Internet pour jouir des services d’un partenaire qui met l’écoles, les parents et leurs enfants en rapport.
Les enseignants pourront soumettre des cours et des travaux aux élèves bien identifiés qui devront retourner les réponses aux items leurs proposés et récolter des notes que la Direction peut contrôler et avaliser, le moment venu.
Ceci vaut aussi bien en temps de confinement qu’en temps normal où les enseignements dispensés en présentiel, peuvent être révisés par chacun en privé chez soi, de manière à bien assimiler les matières et poser toutes les questions d’éclaircissement que sa compréhension nécessitera.
Nous souhaitons franc succès à cette initiative qui révèle, une fois de plus, si besoin en était, que cette école constitue et demeure un laboratoire de recherche en vue d’une formation efficace pour sa société d’implantation. Ceci est bien conforme à la devise « Ecole pour la vie, par la vie » qui l’anime depuis les premiers instants de son existence.
A.-M. B.