LUYINDULA MFULU Blessing

6eannée primaire (2015 – 2016)

Né à Kinshasa, le 06 juillet 2004

Novembre 2015

 

La personne qui a marqué ma vie, c’est mon grand-frère. Quand j’étais petit, c’était lui qui venait me prendre en maternelle. Et le jour qu’il m’avait trouvé dehors, mon lait renversé sur moi, ce jour-là, il avait parlé à ma maîtresse comme s’il était très grand ; pourtant, il n’avait que six ans. Et chaque fois que je me rappelle cette histoire, j’ai envie de pleurer.

Quand j’étais petit, tous mes choix étaient basés sur les choix de mon grand frère. Quand il disait qu’il n’avait pas faim, automatiquement je répétais la même chose ; même si j’avais réellement faim. Quand il disait que la nourriture était mauvaise, je reprenais le même refrain. C’est après que je viens changer. C’est lui qui m’a appris presque tout ce que je connais. Il est gentil, compréhensif. Il aime les jeux vidéo, les films et les dessins animés d’action.

Quand on ne l’écoute pas, là il devient rouge comme de la braise. Il aime les chawarma, les frites, les crêpes. On dit que je suis le portrait craché de mon frère. Le foot, le basket et le karaté sont ses sports préférés. Il aime beaucoup sortir, mais moi, je préfère plus les sorties familiales que d’aller chez mes amis.

Mon grand-frère et moi avons souvent les mêmes pensées, très souvent nous disons les mêmes choses aux mêmes moments. Il a quatre petits à gérer : moi, ma petite sœur, ma deuxième jeune sœur et mon jeune frère. Le jour où il était allé chez nos cousins, je n’avais pas mangé pendant deux jours. Il est un sacré provocateur. Il se dégonfle difficilement. Il travaille dur pour réussir. Il déteste quand il souffre ou quand il est en colère. En ce moment-là, j’ai l’impression que c’est moi qui le fais autant souffrir. Il est de temps en temps énervant. Mais je le connais depuis toujours.

Notre père répond au nom de Mike Luyindula, né le 03 août d’une certaine année. Ma mère répond au nom de Joséphine Mfulu, née un certain 1ermai. Mon ange gardien répond au nom de Prince Luyindula, né le 20 juin 2002. Ma jeune sœur répond au nom de Philippine Luyindula, née le 13 août 2006. Ma seconde sœur répond au nom de Pathy Luyindula, née le 25 février 2010 et mon jeune frère Jack Luyindula, né le 12 juin 2012. Nous sommes cinq enfants dans la famille. Nous sommes les Luyindula.

J’apprécie beaucoup mon frère aîné. Il me dit toujours : « Tu peux prendre toutes mes bonnes manières, mais jamais mes mauvaises manières ». C’’est vrai que des fois, nous pouvons nous disputer, mais c’est toujours moi qui suis le premier à venir vers lui pour m’excuser et il me dit qu’il m’avait déjà pardonné ; puis, il me prodigue des conseils. Souvent, je pense à lui. Je ne peux pas passer une journée sans lui. Il est une sorte d’ange gardien pour moi. Il reste avec moi quand j’ai peur, il m’aide à faire mes devoirs. C’est dur que je reste seul dans la chambre pendant la nuit. Il dort avec moi et mon jeune frère.

L’histoire de mon frère aîné et moi me rappelle une histoire que j’aimerais vous raconter. C’est l’histoire de deux frères. Ils se rendaient dans un très lointain village. Pendant la route, les deux frères étaient très affamés dans le désert. Le plus jeune frère n’en pouvait plus : il croyait qu’il allait mourir à cause de la faim insupportable. Alors, son grand-frère est allé se cacher derrière un buisson. Il coupa une partie de sa cuisse avec le petit couteau qu’il avait apporté. Il ramena la cuisse à son frère et enroula la partie blessée avec un bandage. Son frère était tellement affamé qu’il mangea la viande sans demander d’où sortait cette viande. Puis ils continuèrent la route. Le jeune frère remarqua que son grand-frère boitait. Il lui demanda pourquoi il boitait et pourquoi il saignait. Et le grand-frère répondit : « Je te le dirai quand nous serons arrivés à destination ». Du jour au lendemain, le petit frère ne cessait de poser la même question et le grand-frère donnait la même réponse. Le jour qu’ils arrivèrent à destination, après être hébergés par un homme, le jeune frère reposa la même question et le grand-frère lui avoua que la cuisse qu’il avait apportée au désert c’était sa cuisse. Le petit-frère était touché, et il changea de nom. Et son nouveau signifiait « celui qui a été nourri par la chair de son frère ». C’est la fin de mon histoire. Et vous le feriez pour quelqu’un ? Vous le savez vous-mêmes.

L’histoire m’avait été racontée par mon grand-frère, mon ange gardien. Ce dernier l’avait entendue de Madame Lebwaze aux Gazelles. Plus tard, j’ai eu envie même de voir le livre dans lequel cette histoire est extraite. Mais mon ange gardien n’avait pas trouvé. Quand il avait commencé à agir ainsi, il n’était pas aux Gazelles, mais bien plus longtemps avant. Très souvent quand je le regarde, je me rappelle de tout ce qu’il fait pour moi. On se marre très souvent.

Souvent, si je suis énervé, c’est lui qui me calme. Mais quand c’est lui qui m’a énervé, à part les parents, presque personne ne peut me calmer. Souvent, il peut me dire quelque chose qui me fait mal. Mais après, il s’excuse et me conseille. Il peut aussi me dire une chose qui me plaît beaucoup et ça me rend heureux ; on se complète aussi des phrases. Il peut commencer une phrase et je la termine à sa place. Souvent les grimaces que je fais ne lui plaisent pas. Mais la plupart des fois, mes grimaces le font gravement marrer. Il aime regarder la télévision mais pas sans moi. Moi non plus je ne supporte pas. Et quand nous regardons la télévision avec notre sœur Philippine, s’il avait des mots ou des parties qui nous ont fait marrer, elle nous les rappelle tout le temps et je dirais que nous sommes tous pareils. Car nous nous rappelons toujours ce que nous avons regardé.

La plupart des gens pensent nous sommes jumeaux et certains que j’étais le plus grand de nous deux quand on avait presque la même taille. Mais maintenant il me dépasse de plus en plus. Il m’a inspiré à jouer au basket, il m’a aussi appris à shooter, ce qui signifie tirer pour mettre un panier.

Une fois, nos amis étaient venus pour que nous nous amusions, nous avons joué aux jeux des farces. Le jeu consistait à faire une farce désagréable à son ennemi. Comme le plus grand était un ami à mon grand-frère, de même classe, ils ont formé équipe. Et comme son petit frère était de la même classe que moi, nous avons aussi composé équipe ensemble. Toutes nos stratégies ont échoué, car mon grand-frère les évitait toutes. Mais, avec l’ami de mon grand-frère, elle avait bel et bien marché. Son petit frère l’avait emmené à l’endroit où je m’étais caché avec une gourde de 5 litres pleine d’eau que je tenais, puis il m’a entendu bouger. Mais c’était trop tard. Quand il s’est retourné, son petit frère l’a poussé vers l’avant pour que je lui déverse de l’eau. Et je l’ai fait. Tout le contenu de la gourde. Après qu’ils soient rentrés, nous avons rigolé, mon grand-frère et moi.

A la maison, nous manquons rarement quelque chose à faire ; mon grand-frère me soutient toujours même quand il est en colère contre moi, il me pardonne toujours, peu importe la bêtise que j’ai faite. Si c’est lui qui m’a fait du mal, il vient juste après pour s’excuser et me conseiller si j’avais mal réagi. On a toujours l’habitude de se réconcilier très rapidement et on se protège mutuellement. Je dis toujours à mon grand-frère qu’il est le grand-frère le plus cool du monde. Et il me répond : « Un grand-frère cool n’est même pas un peu méchant envers son frère. » Et en ce moment-là je lui réponds : « C’est ça qui te rend si unique ». Il m’aide aussi à comprendre les cours que je ne comprends pas. Quand je perds espoir, il me réconforte, il me redonne espoir et m’encourage. Souvent, quand il trouve qu’un exercice est très difficile pour lui, il se demande s’il ne se donne pas à fond ou s’il n’était pas intelligent. Et je lui réponds : « Tu es intelligent, réfléchis bien ». Nous aimons beaucoup réviser ensemble. Il est aussi très rigolo. Il m’apprend aussi à dessiner.

Et quand je suis malade, et que j’ai besoin de manger ou de boire, il est le premier à aller acheter quelque chose pour moi, même quand il est fatigué. Si je fais une bêtise et que je ne sais plus comment réparer, il ne me laisse pas tomber. Il m’aide jusqu’à ce que je répare ma bêtise. Comme le jour où j’avais coupé par hasard le fil de séchoir, il a fait semblant de me laisser tomber, puis, il est revenu m’aider. Nous avons échoué la première, la deuxième et la troisième fois. Mais, il ne m’a pas abandonné. C’est la quatrième fois que nous avons réussi. Puis nous sommes repartis comme si de rien n’était. Entre nous, on s’entraide. C’est pour ça que nous sommes inséparables et que s’il fait une bêtise ou s’il est malade, je fais tout ce que je peux pour l’aider. Nous pouvons être là à rigoler, puis, on devient calmes, tout sérieux et silencieux. Ma jeune sœur et moi faisons la même chose. Quand je suis en train de faire quelque chose qui me plaît, je n’hésite pas une seconde à l’appeler pour que nous le fassions ensemble. Un jour où mon frère aîné était sorti avec ma mère pour des achats, je me sentais très seul, pourtant ce n’était qu’une demi-journée.

Quand on nous distribue les travaux à la maison, je fais les miens et les siens, il trouve que je suis le petit frère le plus cool du monde. Mais quand je ne le fait pas, il dit qu’il le savait déjà et fait tout lui seul. Je suis complétement incapable de passer une journée sans lui. C’est le meilleur des grand-frères dans le monde entier, il est unique et personne ne pourra le remplacer.

Souvent certaines choses qu’il regarde ne m’intéressent pas. Avant, toutes les nuits sans électricité, nous les passions sous de grandes couvertures et nous dormions comme ça. Quand il manque à faire, il se trouve toujours quelque chose d’intéressant à faire, car il ne supporte pas de rester les bras croisés sans rien faire ; souvent, lui et moi nous nous lançons des défis. Il ne m’a pas toujours gagné et c’est pareil pour moi. Même quand il est fatigué et que l’on m’envoie, il vient toujours m’accompagner peu importe là où je vais, malgré sa fatigue, il fait un effort pour venir avec moi.

Plus nous grandissons, plus nous n’aimons plus totalement les mêmes choses. Mais nous restons toujours les mêmes. De même, nous nous rassurons mutuellement. Et la plupart des fois, nous avons les mêmes décisions. Nous aimons pratiquement les mêmes jeux, les mêmes films et les mêmes dessins animés. Nous avons aussi les mêmes pensées, les mêmes imaginations et les mêmes vêtements… et souvent quand nous les portons, certaines personnes nous prennent pour des jumeaux.

Dans certains jeux, il est imbattable. Il ne supporte jamais qu’une personne m’insulte : pareil pour moi. Il me protège ainsi que tous mes frères et sœurs. Lui et moi sommes des inséparables.

Quand on me parle de l’ENAFEP (Examen National de Fin de l’Ecole Primaire), ça me fait peur. Plusieurs personnes disent que nous allons souffrir ; mais lui, il est là pour m’encourager. Et aujourd’hui, je n’ai pas peur d’affronter cette épreuve, grâce à mon grand-frère. Il permet aussi que je lui prodigue des conseils s’il agit mal. Nous pouvons nous disputer énormément pour un petit rien. Mais, peu importe le degré de la dispute, nous terminons toujours par nous entendre. Même quand on est énervé, nous comptons toujours sur nous pour nous en sortir. Peu importent les circonstances, je fais confiance à mon grand-frère.

Je suis et serai toujours heureux et fier d’avoir un grand-frère si généreux. Nous nous disons tout, mon grand-frère et moi à part quelques petits secrets qu’il ne peut pas me livrer ; car ce n’est pas de mon âge. Mais à part ça, nous nous disons vraiment tout. Nous grandissons et nous n’avons plus que quelques petites choses en commun. Mais notre amour nous relie et nous reliera toujours. Quand les parents nous apportent quelque chose et qu’il n’est pas au courant, je suis le premier à aller l’en informer.

Lorsqu’il il était allé une fois chez nos cousins, je n’avais pas mangé pendant deux jours entiers, il n’en revenait pas. Il promet que si un jour je devais aller quelque part, il ne le supportera pas, car il sera seul ; mais pas au point de jeûner tout le temps que je serai absent.

Une fois je me suis sérieusement énervé contre lui parce qu’il me lançait des piles. Après, je me suis vengé. Il s’est fâché contre moi et nous avons même failli nous battre juste à cause de ce petit problème. Mais le même jour, quelques temps après nous nous sommes réconciliés comme d’habitude. Nous sommes l’un et l’autre incapables de ne pas nous entendre pendant une journée entière. Je ne peux m’empêcher de rester avec lui ne fût-ce qu’une journée entière, c’est pratiquement impossible pour moi. Lui et moi, nous nous entendons rapidement et facilement. Quand nous sommes à l’école, le seul moment où nous nous voyons, c’est pendant la récréation et à la sortie.

Un jour, sur le chemin de retour de l’école, il courait avec ses amis. J’ai commencé à me sentir seul. Et quand ses amis sont partis, il m’a dit : « Il ne faut pas t’en faire. Eux ce sont mes amis, mais toi tu es mon frère et de plus tu es et tu seras toujours dans mon cœur ». Ce jour-là, ses paroles m’ont vraiment et tellement touché que j’étais resté bouche cousue pendant longtemps.

Quand je m’énerve, pour ne pas manifester ma colère, je l’observe un bon moment sans rien lui dire. Puis, après, je lui en parle. Lui, malgré toutes les bêtises que je fais, il me les pardonne, mêmes celles que je crois impardonnables. Souvent quand on a beaucoup de travail, il me demande de l’aider pour qu’il les termine. Mais quand je suis très fatigué, je l’aide juste un peu et je vais me coucher. Lui, il m’aide jusqu’à la fin.

Depuis qu’il m’a appris à jouer au basket, j’essaie de me mesurer à lui. Je commence à rivaliser avec lui. Mais, il vient encore de s’améliorer dans les dribbles et me dépasse. Il est plus fort que moi dans presque tous les domaines.

De même, il m’a appris à faire du vélo dès mon bas âge. Je me suis blessé plusieurs fois quand j’apprenais à rouler. Contrairement à lui, il apprend très rapidement et il ne s’est jamais blessé, c’est encore l’un de ses précieux atouts. J’ai toujours essayé de lui ressembler. Il fait des choses selon son temps.

Il est tellement accroché au basket qu’il a demandé à notre père de nous acheter un ballon de basket. Quelques jours après, mon père a remarqué qu’il s’entraînait dur pour réussir, pour s’améliorer à jouer au basket. Alors mon père a décidé que nous allions au terrain de basket pour nous entraîner et j’en profite moi aussi.

Presque tous les mets que nous mangeons, c’est lui qui me les a fait aimer. Tellement qu’il en a trop mangé, il m’en a donné goût à mon tour. Et maintenant, je les apprécie.

Après un déménagement, il se fait très rapidement de nouveaux amis dans l’avenue. Il s’adapte très rapidement à tout nouvel environnement. Certaines choses qu’il fait me sont pratiquement impossibles à réaliser. Quand je manque à faire et que je le vois en train d’étudier, il me donne une envie pressante de le suivre. Pendant que je travaille, si je n’ai pas compris mes devoirs, il me les explique. Même quand je crois le déranger parce que lui aussi travaille, il me dit que ça ne le dérange pas, mais au contraire, c’est important ; car je dois comprendre. Une fois, il travaillait et m’a posé une question qui n’était pas de mon âge, il avait oublié que j’étais en sixième primaire. Il avait cru que j’étais déjà en secondaire. Quand il est énormément concentré dans ses études, ça lui arrive de commencer à regarder ses interrogations précédentes pour ne plus commettre les mêmes erreurs.

Une fois, il a essayé de créer un jeu, mais il n’a pas réussi. Et comme il n’avait pas d’idée fixe, il a abandonné ; car il ne trouvait pas comment poursuivre son jeu. Nous l’avons aidé, ma sœur et moi, mais nous ne sommes pas arrivés au bout de ses idées. Lui, quand il est déterminé à faire quelque chose, rien ne peut l’arrêter, à part l’interdiction des parents ou s’il se ravise que ce n’était pas une bonne idée. A part ça, même moi, je n’arrive pas à lui faire changer d’avis.

Il sort quelque fois avec ses amis. Et quand ils vont dans un endroit, la première fois qu’il s’y rend, immédiatement, il retient la route pour s’y rendre une nouvelle fois. Il n’est pas vraiment ponctuel, mais il a toujours de petits retards dans les endroits où il doit se rendre par exemple, chez un ami pour faire ses devoirs.

Depuis l’enfance, je l’ai toujours apprécié. Sa patience, sa compréhension, son intelligence, son agilité, sa rapidité, … tout ça m’impressionne jusqu’à présent. Et ses habitudes me plaisent toujours autant qu’avant. Il est tellement différent que je pense que je n’arriverai jamais à faire tout ce qu’il fait.

Il dit que quand il sera grand, il deviendra avocat des appartements. Et à chaque fois que je lance un débat avec lui, je perds toujours. Et quand je dis que j’ai encore perdu un combat contre un futur avocat, il sourit en disant que je ne le battrai jamais. Mais je ne lâcherai jamais mon idée de le battre un jour.

Souvent, il peut être là et commencer à chanter des chansons qu’il invente. Les paroles lui viennent toutes seules et tout simplement sans même qu’il ait à réfléchir. Pendant ce temps, je dis qu’il est en pleine crise d’artiste. Et quelque instant plus tard, il m’appelle pour que nous composions une chanson.

Il a beaucoup de traits avec mon père. Il a aussi les jambes semblables à ma mère. Il était asthmatique et aimait la marche rapide. Mais malheureusement quand il accélérait, il n’arrivait presque plus à respirer. Et comme il n’est plus asthmatique, il peut maintenant exploiter sa vitesse maximale en courant et en marchant.

Une fois, il était très énervé contre ma petite sœur. Il était tellement en colère qu’il ne voulait rien faire avec personne. Ni moi, ni les autres ne pouvions le calmer. Il ne voulait ni jouer ni étudier, ni faire quoi que ce soit. Il voulait juste rester seul dans la chambre. C’était justement quand nous étions tout petits, car à présent, il ne se fâche plus de cette façon. Maintenant, il maîtrise facilement sa colère. Et depuis, je ne l’ai plus jamais vu en colère de cette façon.

Avant, il voulait vraiment que nous passions une nuit sans dormir. Et celui qui dormira, on lui dessinera sur la figure avec un feutre. Et il dit que même à dix-huit ans, il continuera à jouer ainsi parce que, quand il aura l’âge des parents, il ne pourra plus s’amuser : autant profiter de son âge. Mais moi je crois qu’il ne pourra pas, car déjà à l’âge qu’il a, il a du mal à s’amuser comme il veut, parce qu’il n’a plus assez de temps pour ça. Il a trop de travail qui l’en empêche. Il n’a que peu de temps et il en profite énormément. Les seuls jours où il s’amuse un peu plus, ce sont les samedis et les dimanches. Mais malgré tout cela, il ne s’amuse toujours presque pas. Pendant un certain temps, il ne laissait pas ses cahiers ; car ils étaient en pleins examens. Et il ne s’amuse qu’après les examens. Plus il grandit, moins il a envie de s’amuser. Moi aussi, je commence à perdre l’envie de jouer. Il profite énormément des vacances ; car il doit beaucoup étudier pendant l’école. Je ne laisserai personne me prendre mon grand-frère à part Dieu, s’il le décide.

Je m’appelle LUYINDILA MFULU Blessing, élève de la sixième année primaire. Je suis né le 6 juillet 2004. J’aime tout ce que mon grand-frère aime, à part quelques détails.. J’aime mes parents et frères plus que tout sur cette terre et rien ne peut les remplacer. Ils sont tout pour moi et je remercie, je remerciais et je remercierai toujours l’Eternel de m’avoir placé dans cette famille joyeuse, gracieuse et merveilleuse. Ils font toujours tout pour moi. J’étais, je suis et je serai toujours heureux de ma famille. Et ils seront toujours tous dans mon cœur. Et je ne changerais jamais d’identité ni de famille.

Kinshasa, Novembre 2015.